Les négociations salariales débutent dans trois casinos québécois

Valoriser les emplois

Les syndicats CSN représentant plus de 2000 salarié-es des casinos de Montréal, de Charlevoix ainsi que du Lac-Leamy et de l'hôtel Hilton, en Outaouais débutent aujourd'hui leurs négociations salariales de façon coordonnée. Dans chacun de ces trois casinos, les syndicats défendront quelques grandes revendications ciblées, notamment la protection du pouvoir d'achat des salarié-es. Ce matin, ils ont déposé à leur employeur une plate-forme commune de négociation adoptée à l'unanimité dans les assemblées générales tenues les 5 et 7 novembre.

Valoriser les emplois

Plusieurs propositions syndicales visent à rendre les emplois plus attractifs et à inciter le personnel à y faire carrière ce qui permettra aux casinos de pouvoir continuer de compter sur une main-d'œuvre stable et qualifiée. « La force des casinos c'est le personnel. Cette négociation coordonnée est l'occasion à saisir pour nous assurer que le personnel aura le goût de poursuivre leur carrière dans des conditions satisfaisantes », estime le vice-président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN), au sein de laquelle les syndicats se concertent, Yvon Godin. « Les restructurations à Montréal et au Lac-Leamy sont un passage difficile, ponctué de pertes d'emploi et d'insécurité pour le personnel. Les travailleuses et les travailleurs ont fait leur bout de chemin dans ces importants bouleversements, il est normal qu'ils s'attendent à recevoir leur juste part des 250 millions de profits que les casinos ont généré au cours de la dernière année. »

Au niveau salarial, les syndicats visent des augmentations de 3 % par année pour un contrat de cinq ans. Cela permettra d'assurer que les salaires demeurent concurrentiels. Rappelons que la moyenne des augmentations salariales versées l'an dernier au Québec a été de 2,6 % par année. Les prévisions pour 2013 de l'Ordre des conseillers en ressources humaines se chiffrent à 2,9 %.

Les syndicats veulent également plus d'équité entre les travailleuses et les travailleurs des trois casinos quant aux primes. Puisqu'elles servent à compenser des inconvénients subis par les salarié-es, les syndicats sont d'avis que les primes devraient être offertes à tous les salarié-es qui vivent un tel inconvénient, peu importe quel casino les emploie ou s'ils sont des travailleurs à pourboire.

Assurances et retraite

Les salarié-es des casinos entendent également se mobiliser pour bonifier la part de l'employeur aux coûts du régime d'assurances. Leur objectif est de diminuer de 10 % le coût pour les employé-es. Les syndiqué-es veulent également poursuivre la construction de leur régime de retraite en bonifiant la rente versée au moment du départ à la retraite. Leur objectif est de la faire passer de 1,3 % à 1,5 % du salaire pour chaque année cotisée.

Les syndicats veulent de plus introduire une journée mobile de congé payée. Ils n'en ont aucune actuellement. Enfin, les syndicats entendent resserrer les clauses des conventions collectives pour protéger l'emploi de leurs membres contre la sous-traitance.

Les syndicats CSN représentent plus de 2000 employé-es des casinos de Montréal, Charlevoix et Gatineau. Ils sont affiliés à la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 55 000 travailleuses et travailleurs de différents services publics et parapublics. La Confédération des syndicats nationaux, ce sont 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d'activité.

Texte: Jean-Pierre Larche, CSN