Les conductrices et les conducteurs syndiqués d'Autobus Milton ont tenu un dîner-manifestation pour donner à leur employeur le « goût » de se remettre à la table des négociations. Plus d'une cinquantaine de personnes, dont une vingtaine d'employés syndiqués de Milton, ont manifesté sur l'heure du midi hier 1er octobre pour clairement indiquer à Autobus Milton que trois ans sans contrat de travail, c'est indécent et insultant. Ils ont tenu à rappeler qu'ils ont voté à 95 % en faveur de moyens de pression incluant la grève. Sans convention collective depuis le 30 juin 2010, les négociations avec l'employeur piétinent.
Jamais depuis l'échéance de leur convention collective, les conductrices et les conducteurs n'avaient démontré d'impatience ou encore mis en branle des moyens de pression, ayant pris jusque-là la voie de la conciliation avec l'employeur - voie sur laquelle ils se sont au bout du compte retrouvés seuls, celui-ci préférant ignorer le processus. « À partir de maintenant, cette indifférence, ça ne passe plus! Nos conducteurs, qui s'occupent sur une base quotidienne du transport de nos enfants, sont indignés devant ce manque de respect total d'Autobus Milton à leur égard. Nous allons à partir de maintenant hausser le ton : à défaut de nous respecter, il va nous entendre! Dans le cas contraire, nous avons à notre disposition tous les moyens de pression, jusqu'à la grève! » a clamé haut et fort monsieur Alain Grenier, président du syndicat.
« Pour ajouter l'insulte à l'injure, les sommes récemment versées par la commission scolaire du Val des Cerfs à Autobus Milton qui auraient pu servir à indexer les salaires des conducteurs n'ont pas été remises aux principaux intéressés! » a rajouté monsieur Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et responsable du secteur transport scolaire. « Où sont allées ces sommes? Le gouvernement sait-il qu'Autobus Milton les a gardées alors qu'il n'a consenti aucune indexation ou d'amélioration salariale depuis 3 ans? Donnez aux travailleuses et aux travailleurs les montants auxquels ils ont droit! » de marteler monsieur Godin.
« Autobus Milton prend pour acquis ses conductrices et ses conducteurs, sans mesurer l'impact de son attitude sur la qualité du travail de ces gens qui se dévouent sans relâche pour le bien de nos enfants. C'est un employeur honteux de la Montérégie, nous le ferons savoir et, surtout, nous ne le lâcherons pas! » a déclaré la présidente du Conseil central de la Montérégie-CSN, madame Annette Herbeuval.
« Alors que le coût de la vie augmente sans cesse, aucune augmentation de salaire n'a eu lieu depuis l'été 2009. Néanmoins, la partie patronale n'est pas disponible avant le 5 novembre pour poursuivre la négociation. Devant le peu d'importance qu'il accorde au règlement de notre nouveau contrat de travail, nous avons adopté des moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève », de conclure monsieur Grenier.
À propos du secteur transport scolaire de la FEESP-CSN, du Conseil central de la Montérégie-CSN et de la CSN
Le STTASCM regroupe une vingtaine de travailleuses et de travailleurs membres du secteur transport scolaire (STS). Il compte environ 3000 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés de services publics - CSN, qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics.
Organisation affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central de la Montérégie CSN regroupe quelque 34 000 membres dans plus de 210 syndicats de la grande région montérégienne.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Source : FEESP-CSN, Conseil central de la Montérégie CSN et CSN