Réunis en assemblée générale extraordinaire, les travailleuses et les travailleurs en loisirs de Laval ont adopté à 97 % dix journées de grève qu'ils utiliseront au moment jugé opportun. Fait à noter, un amendement a été voté et approuvé par l'assemblée syndicale pour augmenter de cinq à dix le nombre de jours de grève.
« Nous sommes en négociation depuis plus de deux ans et nous avons été très patients compte tenu des déboires de la ville, mais il est temps que les choses débloquent. Malgré 20 séances de négociation, il reste plus de 40 points à régler. Les travailleurs veulent envoyer un message clair à l'employeur : c'est assez, il doit se mettre en mode règlement », affirme Martin Collerette, le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs de Laval (CSN).
Les questions de la relativité salariale, du rattrapage salarial, de la formation présaison et des programmes d'aide aux employé-es sont quelques-uns des points qui achoppent encore à la table de négociation.
L'équité salariale, pour les étudiants aussi
« Les étudiants et les étudiantes, qui constituent la grande majorité des membres du syndicat, n'ont pas été considérés dans l'exercice de relativité salariale. Il est inconcevable de tolérer quelque discrimination salariale que ce soit à leur égard, peu importe la période durant laquelle ils sont appelés à travailler », ajoute le président du syndicat.
Rattrapage salarial
Les syndiqué-es demandent à la ville de reconnaître à sa juste valeur le professionnalisme dont ils font preuve en tout temps dans l'octroi des services aux citoyens. « Laval doit être plus compétitive dans son offre salariale par rapport à ce qui se fait dans d'autres municipalités. Il n'y a aucune raison pour qu'ils soient traités de façon différente des autres employés municipaux du Québec », soutient pour sa part le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin.
PAE et formation présaison
Les travailleuses et les travailleurs jugent également inadmissible de ne pas avoir accès à un programme d'aide aux employé-es, alors que plusieurs d'entre eux rencontrent parfois des situations psychologiquement difficiles. Ils estiment de plus qu'il est tout à fait injuste de courir le risque de perdre leur ancienneté et leur lien d'emploi s'ils ne peuvent se présenter à la formation présaison. « Nous avons proposé plusieurs solutions à la Ville, comme la fixation de plusieurs dates ou une formation Web qui permettraient aux syndiqué-es de suivre cette formation tout en remplissant leurs obligations de fin d'année. Nous ne comprenons pas pourquoi l'employeur s'y oppose », a encore souligné Martin Collerette.
« La Ville traite les travailleurs en loisirs comme des quantités négligeables. Je regrette. Ils sont des professionnel-les assidus qui prennent très au sérieux les services rendus aux Lavalloises et aux Lavallois. La FEESP-CSN les appuiera dans toutes leurs démarches et leurs décisions pour faire entendre raison à l'employeur », a conclu Yvon Godin.
À propos du syndicat
Le syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de la ville de Laval (STTLVL) représente plus de 900 syndiqué-es. Il est affilié depuis 1987 à la Fédération des employées et employés de services publics -CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d'activité tant privé que public.
Texte: Ariane Gagné, Service des communications de la CSN