Réunis en conseil fédéral, les délégué-es de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) représentant des employé-es des secteurs public et parapublic dont ceux des secteurs municipal, transport et universitaire, déplorent certains choix faits par le comité D'Amours pour rajuster le tir. « L'impact des nouvelles mesures sur les travailleuses et les travailleurs œuvrant dans les services parapublics, tels les municipalités et les universités, pourraient se faire sentir lourdement dans leur régime de retraite. Nous comprenons difficilement pourquoi le comité en est arrivé à de telles conclusions à leur égard et qu'il ne s'est pas plutôt inspiré des travaux menés récemment par un groupe de travail impliquant la RRQ qui a analysé les problèmes particuliers des municipalités et qui a proposé des solutions concrètes pour en assurer la pérennité, sans mettre autant de poids sur les salarié-es que ce que permettrait le rapport D'Amours », de soutenir le président de la FEESP-CSN, Denis Marcoux.
Pour les représentants de la FEESP-CSN, le rapport D'Amours fait fi de tous les efforts déjà faits par de nombreux régimes où les parties ont su prendre les problèmes à bras le corps et convenir d'ententes négociées afin d'adapter leur régime à leur réalité. Plusieurs ont accepté d'augmenter leurs cotisations ou encore de revoir leurs bénéfices. « Il faut laisser le temps aux modifications négociées de produire leurs résultats avant de décider d'entrée de jeu de modifier unilatéralement certaines règles. Les régimes de retraite sont des outils permettant d'accumuler sur une longue période des revenus en vue de la retraite », de dire Denis Marcoux.
Tout comme l'affirmait la CSN lors de la présentation du rapport D'Amours, la FEESP-CSN considère également que le gouvernement n'a pas à s'ingérer dans les relations de travail. Il doit plutôt fournir les outils nécessaires et encourager la conclusion de telles ententes. Tout changement aux règles devra se faire dans un processus démocratique de négociation et tenir compte des ententes qui sont déjà légitimement négociées.
La FEESP-CSN analysera plus en profondeur au cours des prochaines semaines l'impact du rapport D'Amours sur les régimes de retraite de nos syndicats, notamment la nouvelle formule appelée « capitalisation améliorée ». « Le rapport D'Amours réitère que les régimes de retraite à prestations déterminées demeurent le meilleur véhicule afin d'avoir accès à une retraite décente. Nous partageons cette analyse, mais encore faut-il que l'on fasse en sorte qu'on ne les vide pas de leur substance », de conclure Denis Marcoux.
Source: CSN
Texte: Jacqueline Rodrigue