La CSN a déposé son mémoire hier sur le projet de loi 56 concernant l'intimidation et la violence à l'école. Le projet législatif comporte plusieurs lacunes.
Ainsi, les mesures visant à prévenir et à contrer toute forme d'intimidation ou de violence devraient être standardisées. Tous les élèves du Québec ont droit à la même qualité d'intervention, au même soutien et aux mêmes garanties; en ce sens, on ne peut laisser chaque école décider du contenu du plan de lutte. Il en va de même des ententes avec les corps policiers et les établissements de santé qui doivent relever du ministère de l'Éducation. La CSN estime de plus, que la réussite des plans de lutte dépend de la collaboration de tous les acteurs : celle des personnels bien sûr, mais aussi celle des directions d'école, des élèves et des parents.
« Le personnel de l'éducation et du transport scolaire est d'accord pour s'impliquer dans la lutte contre l'intimidation. Il est toutefois essentiel que le ministère de l'Éducation fasse preuve de sérieux et tienne compte de la nécessité d'investir des ressources dans cette nouvelle responsabilité », soutient la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.
La CSN rappelle que loin d'annoncer un financement conséquent, et après des compressions de 170 M$ l'an dernier, le budget du gouvernement de mars 2012 ordonne plutôt des compressions additionnelles de 150 M$ sur deux ans dans les commissions scolaires.
Enfin, la CSN s'oppose à l'imposition de sanctions pécuniaires aux commissions scolaires et aux établissements privés en cas de manquement à la loi. Ce sont les élèves, les parents et le personnel qui feraient les frais de telles mesures.
Source : Service des communications de la CSN
Photographe : Joane Mc Dermott
Texte: Chantale Larouche