La patience a des limites

Négociation entre la ville de Laval et les travailleurs en loisirs

Les travailleuses et travailleurs en loisirs de Laval se sont réunis devant l'hôtel de ville afin de demander à leur employeur de mettre tout le sérieux nécessaire afin d'arriver à une entente négociée avant le début de la saison estivale.

« Comme vous le savez, la négociation fait du sur-place, a spécifié le président du syndicat, Martin Collerette, devant le conseil de ville. J'aimerais savoir si vous cautionnez le déroulement de ces négociations et si vous ne pensez pas qu'il est enfin temps pour la ville, les travailleurs et les citoyens de régler une situation qui risque de s'envenimer si elle n'est pas réglée bientôt », a-t-il aussi demandé.

La secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain, Véronique De Sève, est pour sa part sceptique quant à la bonne volonté de la ville de négocier avec les syndiqué-es. « Les travailleurs négocient depuis plus de deux ans et la ville continue son petit manège, qui a toutes les apparences d'un jeu dont le but est d'épuiser leur patience. Cette attitude est vraiment incompréhensible, d'autant plus que la ville sait pertinemment que les travailleurs ont 10 jours de grève en banque. Veut-elle vraiment les acculer au pied du mur et les pousser à les utiliser ? Et les citoyens, au bout du compte, elle ne s'en soucie pas ? », s'interroge-t-elle.

« Plusieurs questions normatives ne sont toujours pas réglées et toute la question monétaire n'a même pas été encore abordée, souligne enfin la secrétaire générale la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Nathalie Arguin. Qu'est-ce qu'il faut à la ville pour démontrer un peu respect envers les travailleurs et une vraie volonté de faire avancer les choses ? »

« La ville doit changer d'attitude au plus vite, parce qu'elle ne pourra s'en prendre qu'à sa propre turpitude si le syndicat devait en arriver à utiliser ses jours de grève. Et si tel était le cas, la CSN l'appuiera sans réserves », a finalement laissé tombé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

À propos du syndicat

Le syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de la ville de Laval (STTLVL) représente plus de 900 syndiqué-es. Il est affilié depuis 1987 à la Fédération des employées et employés de services publics - CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d'activité tant privé que public.

 

Photographe : Michel Giroux
Texte: Ariane Gagné, Service des communications de la CSN