Le syndicat CSN se donne un plan de match pour relancer la négociation

Centres de détention provinciaux

(Sainte-Adèle) Réunis en conseil syndical hier et aujourd'hui, les représentants syndicaux des agents de la paix de 19 centres de détention québécois se sont donné un plan d'actions-surprises afin de relancer leur négociation collective.

Les délégué-es du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN) ont ainsi convenu de mettre en branle dès maintenant un plan d'action pouvant mener à la grève, si aucune entente n'intervient. Ces 2300 travailleuses et travailleurs sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2010. Bien que plusieurs rencontres de négociation aient eu lieu entre les négociateurs syndicaux et les représentants du ministère de la Sécurité publique, ces travaux n'ont pu aboutir à ce jour à une entente de principe pleinement satisfaisante pour les salarié-es. Ceux-ci revendiquent notamment un redressement salarial.
« Nous avons fait nos devoirs. Nous avons ciblé les essentiels avec nos délégué-es syndicaux. De tout notre projet de négociation initial, il ne reste que six points sur la table, dont l'enjeu salarial. Aujourd'hui, nos membres nous ont dit que les solutions, c'est maintenant qu'ils les veulent. Personne ne veut faire la grève. En même temps, le ministère semble nous dire que c'est la seule option qui le ferait bouger. Nous voulons qu'il réévalue la situation et obtienne de nouveaux mandats, pour qu'on puisse en arriver à une entente dans les meilleurs délais », explique le président du syndicat, Stéphane Lemaire.

La demande de redressement salarial vise à ramener l'écart avec le salaire versé aux agents de la SQ à des proportions comparables à l'écart entre les salaires versés aux agents correctionnels fédéraux et aux policiers de la GRC. Il s'agit d'un compromis par rapport à la position syndicale initiale qui réclamait un redressement complet et immédiat. Cette revendication vise non seulement à reconnaître la juste valeur du travail des agents de la paix, mais surtout à maintenir l'attrait du réseau québécois pour la relève, alors que les salaires y sont en retard par rapport aux comparables et que la tâche s'est alourdie considérablement ces dernières années. Parmi les quelques autres revendications du syndicat, notons une amélioration au régime de vacances.

Une rencontre de négociation est prévue pour le 15 février. Afin de préserver ses possibilités stratégiques, le syndicat fera connaître ses actions au fur et à mesure qu'elles se déploieront.

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec est un syndicat provincial regroupant les agents de la paix des centres de détention sous juridiction provinciale. Il est affilié à la Fédération des employé-es de services publics et à la Confédération des syndicats nationaux. Fondée en 1921, la CSN compte aujourd'hui plus de 300 000 membres, notamment, les agents des prisons sous juridiction fédérale, et ce, partout au Canada.