L’employeur doit faire preuve de bonne volonté et réellement négocier

Négociation dans les centres de détention du Québec

Las de l’immobilisme de l’employeur, le SAPSCQ a décidé d’augmenter une fois de plus la pression en organisant deux actions de mobilisation nationales, les 2 et 3 mai 2016. La table de négociation étant rompue depuis plus de trois semaines, le syndicat considère qu’il est de la responsabilité du ministère de la Sécurité publique de faire preuve de bonne volonté afin de créer les conditions idéales pour une reprise des pourparlers.

Rappelons que les agents de la paix en services correctionnels du Québec sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. « Nous avons fait connaître nos demandes depuis longtemps, nous sommes disponibles pour retourner à la table aussitôt que l’employeur y démontrera du sérieux. Nous avons fait nos devoirs et nous avons tous les mandats nécessaires, il est maintenant temps que le Ministère cesse de pelleter en avant, tout cela nous fait perdre un temps énorme. Il faut que cela cesse », affirme le président du SAPSCQ, Mathieu Lavoie.

Aux yeux du syndicat, non seulement l’employeur tente de gagner du temps en négociant dans le vide, sans mandat, mais en plus, il renie certaines ententes passées. Mathieu Lavoie est furieux de cette attitude non constructive et espère que la rencontre prévue cette semaine avec le ministre Coiteux permettra de rectifier le tir. « Dans les dernières semaines, tout nous a éloignés, l’antagonisme s’est exacerbé entre les parties. Maintenant, nous espérons que le ministre saura saisir l’importance de notre travail et la nécessité de négocier avec nous dans un climat serein », espère Mathieu Lavoie.

Le lieu exact des actions de mobilisation sera communiqué aux médias dans les minutes qui précéderont les rassemblements. Des porte-parole syndicaux seront sur place afin de répondre aux questions des journalistes.

À propos

Le SAPSCQ est le syndicat de tous les agents et agentes de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Texte : Jonathan Aspireault-Massé, Communications-CSN