Réunis en assemblée générale spéciale, les concierges de Terrebonne ont voté à 100 % contre l’offre finale déposée par la Ville le 9 octobre dernier.
Le vote pour le maintien de la grève est plus fort que le vote initial qui avait déclenché la grève du 11 juillet 2013. Ce renforcement de l’insatisfaction des concierges envers cette pseudo négociation est significatif et envoie un message clair à l’employeur : Vous ne voulez pas négocier, nous demeurerons en grève le temps qu’il faudra!
Sous-traitance et effritement du travail
Les travailleurs ont dénoncé fermement le refus de la Ville de faire appliquer la clause de la convention collective prévoyant que les travaux d’entretien ménager dans les bâtisses de la Ville, qui sont actuellement effectués en sous-traitance, soient rapatriés à l’interne. Ils condamnent aussi sa volonté de continuer à accorder à contrat le travail dans les nouveaux bâtiments, ainsi que son intention d’éliminer toute espèce de surveillance par les concierges sur les terrains de tennis, à l’exception du Centre Angora. « C’est la sécurité de la population qui est mise en cause. Les concierges ont pourtant toute la formation nécessaire en ce qui concerne les premiers soins et les relations avec le public. Ça va être quoi la prochaine étape? Les patinoires? Les parcs? », questionne Denis Renaud.
Le refus de l’employeur d’offrir un régime de retraite décent et les traitements inéquitables par rapport aux autres groupes de travailleurs municipaux, notamment au point de vue des primes de quart, des vacances et des régimes de retraite, ont aussi soulevé l’indignation de l’assemblée.
La Ville ne veut pas négocier
Rappelons qu’au moment d’aborder la question monétaire, l’employeur a refusé de déposer ses chiffres à la table de négociation avant de flanquer une offre finale sous le nez des travailleurs.
« C’est comme vouloir convenir avec sa banque d’un prêt pour sa maison sans que celle-ci ne veuille aborder l’aspect des taux hypothécaires, souligne le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), Yvon Godin. Le résultat de ce soir ne pouvait être plus clair : la ville a l’obligation de retourner faire ses devoirs pour revenir négocier avec ouverture », conclut-il.
Texte : Ariane Gagné, Service des communications de la CSN