Ce matin, le Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup - CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs de Rivière-du-Loup - CSN ont rencontré les médias afin de rétablir les faits dans leurs dossiers de négociation respectifs.
« Nous ne comprenons pas vraiment les objectifs de l'employeur qui, depuis le 21 mars dernier, étend les négociations des trois unités syndicales sur la place publique. Celui-ci utilise des donnés partielles et propose des comparaisons boiteuses qui n'offrent pas une information adéquate et respectueuse à la population », de préciser Jacques Pelletier, président des cols bleus.
Dans un Bulletin municipal express distribué à l'ensemble de la population louperivoise, l'employeur expose trois demandes formulées à chaque unité syndicale : nouvelle structure salariale basée selon lui sur la moyenne de villes comparables, le partage égal des coûts des assurances et ce même partage, pour les coûts du régime de retraite et du déficit que celui affiche actuellement.
De l'avis des présidences des unités syndicales, la première demande signifie l'imposition d'un recul salarial important. Pour les deux autres demandes, ces partages de frais d'assurances et de régime de retraite ont été négociés dans le passé et ce sont des acquis à préserver. Relativement au régime de retraite, les coûts sont élevés actuellement à cause de la crise financière mondiale qui a littéralement sapé les revenus de tous les fonds de retraite. Le conseil municipal ne peut tout de même pas tenir les salarié-es de la Ville responsable de l'état du régime de retraite alors que la gestion des ressources humaines contribue à ce même déficit tant au niveau du régime de retraite que de l'assurance collective.
"Nous croyons que le conseil municipal tente à moyen ou à long terme de livrer la ville de Rivière-du-Loup aux mains du privé de là, l'importance pour nous de protéger des emplois de qualités pour le présent et le futur", de déclarer Micheline Paré, vice-présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs de Rivière-du-Loup.
Comparables entre les Pommes et les Oranges
Dans le document distribué à la population, les salaires des personnes salariées de Rivière-du-Loup sont comparés avec ceux de Rimouski, deux villes pourtant bien différentes. Alors que la population louperivoise regroupe un peu plus de 19 000 personnes, Rimouski compte près de 50 000 habitants. Les comparatifs de salaires ne doivent pas être les seuls éléments à retenir lorsque l'on compare des conventions collectives.
Alors que les négociations se déroulaient normalement, nous assistons à cet étrange scénario. Pour nous, il est clair que c'est à la table de négociation que les parties doivent chercher des solutions au lieu de perdre son temps et de gaspiller l'argent des contribuables dans la publication de documents qui, au final, désinforment la population. Nous étudions actuellement des données financières de la Ville obtenues en vertu de la Loi d'accès à l'information. Celles-ci nous donneront une meilleure perspective sur les dépenses de la Ville. D'ailleurs, nous en dévoilerons les grandes lignes sous peu.
Le Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup - CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs de Rivière-du-Loup - CSN, sont membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Texte: Martin Petit