Ce midi, les délégué-es du Secteur transport scolaire (STS) ont manifesté devant les bureaux de la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), madame Marie Malavoy. Dans le cadre d'une réunion du STS, ils ont réitéré une revendication défendue sur la place publique depuis plus de dix mois, soit la mise sur pied, le plus rapidement possible, du comité de travail ayant pour mandat de réaliser un exercice complet d'évaluation de l'emploi de conductrice et de conducteur de transport scolaire sur la base d'emplois comparables.
Rappelons que les travaux du Comité mixte sur le transport scolaire sont terminés depuis le 12 janvier dernier et que le rapport a été déposé à la ministre libérale de l'époque, Line Beauchamp, dans les jours qui ont suivi. Unanimement, les membres ont convenu de mettre en place un comité de travail d'évaluation de l'emploi. Ce comité doit être composé de représentantes et de représentants de l'Association du transport écolier du Québec (ATEQ), de l'Association des propriétaires d'autobus du Québec (APAQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et du gouvernement.
« Juste avant l'élection du Parti québécois, nous avions rencontré Pauline Marois pour lui remettre une copie de ce rapport et pour lui faire part de nos revendications. Elle connaissait déjà notre dossier et elle avait été très attentive aux conditions salariales insuffisantes et inégales dans le secteur. Nous attendons donc une décision imminente en ce sens. Les travailleuses et les travailleurs membres du STS réclament une rémunération décente depuis très longtemps et les gestes concrets et positifs posés récemment par l'actuel gouvernement nous laissent croire que ce n'est qu'une question de temps avant que nous obtenions satisfaction à cette demande », de déclarer Jacques Forgues, président du STS.
Décidés à obtenir un salaire décent, les délégués du STS de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP), qui se réunissent à Québec pour deux jours, doivent également se prononcer sur un plan d'action pour contrer un autre problème majeur lié à leur secteur, soit la présence de diverses clauses jugées indésirables dans les contrats qui lient les transporteurs aux commissions scolaires. « Les membres du STS vont se donner de nouveaux moyens pour atteindre des objectifs clairs. À titre d'exemple, une des clauses inacceptables intervient directement entre le syndicat et l'employeur en obligeant une convention collective en vigueur tout au long du contrat, forçant ainsi la réouverture du contrat de travail avant son échéance. Une autre permet à la commission scolaire de briser tout contrat après seulement sept jours de conflit de travail, qu'il s'agisse d'une grève ou d'un lock-out. Ces clauses font intervenir une tierce partie dans le processus normal de négociation et nous allons les combattre jusqu'à ce qu'elles soient retirées des contrats », de souligner Yvon Godin, vice-président de la FEESP.
Le STS regroupe environ 3000 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés de services publics - CSN, qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches - CSN rassemble 250 syndicats sur son territoire et un total de 40 000 membres.
Source : FEESP - CSN et Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches - CSN
Photographe : Louise Leblanc
Texte: Martin Petit