Rejet de la dernière offre de l'employeur

Négociation chez Transco Montréal

Ce soir, lors d'une assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs du STT de Transco-CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP), ont rejeté les dernières offres patronales dans une proportion de 53 %, à l'issu d'un vote tenu à scrutin secret.

Forcés de négocier une nouvelle convention collective alors que l'actuel contrat de travail demeure toujours en vigueur, le comité de négociation a tenté d'obtenir les meilleurs gains possibles sous la menace de perdre 134 routes dès les 27 et 30 mai prochains.

« Quand notre employeur signe un contrat avec une commission scolaire, il accepte une clause qui impose qu'une convention collective soit en vigueur pour toute la durée du contrat. Ce faisant, quand les contrats arrivent à échéance et qu'aucune convention collective n'est encore signée, la commission scolaire peut prendre ces contrats et les envoyer en soumission, ce qui menace les emplois de nos conductrices et de nos conducteurs sur ces routes. Chaque jour, nous conduisons les élèves des commissions scolaires Lester B. Pearson et Marguerite-Bourgeoys et les deux ont inclus ces clauses dans les contrats signés avec notre employeur. Nous avons donc 134 salarié-es qui risquent de perdre leur emploi du jour au lendemain d'ici la fin du mois », de préciser Monique Davis, présidente du STT de Transco-CSN.

« Ces clauses contractuelles illégitimes obligent les syndicats à négocier avec un couteau sur la gorge et elles les privent de leur droit de grève en cas d'impasse avec l'employeur, ce qui est le cas ici. Nous menons actuellement une lutte contre celles-ci puisqu'elles font intervenir une tierce partie dans le processus normal de négociation et nous allons faire les représentations nécessaires auprès du gouvernement pour les faire retirer des contrats entre les transporteurs et les commissions scolaires », de souligner Yvon Godin, vice-président de la FEESP.

« Alors que l'employeur nous offrait seulement 0,6 % d'augmentation salariale pour la première année et l'équivalent de l'indice des prix à la consommation (IPC) pour les trois prochaines années, nous avons réussi à obtenir 2 % pour les deux premières années et 2,5 % pour les deux dernières, avec une garantie, pour les trois dernières années, de verser au minimum l'IPC, si celui-ci est supérieur aux pourcentages déjà offerts. Malgré cette avancée, les membres de notre syndicat ont rejeté cette offre. Il est clair pour nous que l'employeur devra refaire ses devoirs », de conclure madame Davis.

Le STT de Transco-CSN, qui compte 350 salarié-es affilié-es au Secteur transport scolaire qui regroupe environ 3000 membres de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics.

Texte: Martin Petit, CSN