La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et le Syndicat des travailleuses et travailleurs du personnel de soutien de la Commission scolaire des Chênes (CSN) tiennent à clarifier certains faits quant à l’intention de la commission scolaire de privatiser son service de reprographie.
D’une part, aucun document écrit remis au syndicat ne permet de conclure que la privatisation du service permettrait des économies de 70 000 $. Au contraire, l’entreprise plus bas soumissionnaire propose une facture annuelle de 75 $ en dessous du coût actuel (418 967 $). Rappelons également que la Commission scolaire des Bois-Francs voisine accepterait d’effectuer le travail pour 25 000 $ de moins et que cette proposition a été écartée. « Qu’on nous explique pourquoi privatiser alors qu’il est possible à l’interne de revoir les façons de faire afin de réaliser des économies importantes, à l’instar de ce qui se fait chez notre voisine ? Si la commission scolaire dispose d’autres données, il nous paraît essentiel qu’elle nous permette de les consulter, » martèle Yvon Godin, vice-président de la FEESP–CSN.
D’autre part, nous réitérons que le président des commissaires, Jean-François Houle, nous a informés s’être retiré du processus d’appel d’offres lorsqu’il a su que l’entreprise Buropro, dirigée par son ami personnel, était le plus bas soumissionnaire. « Pour éviter l’apparence d’une intervention, les règles élémentaires de transparence indiquent que lorsque le soumissionnaire est l’un de vos amis personnels, il faut se retirer du processus avant l’ouverture des offres et non après, de répéter Yvon Godin. Cependant, cette imprudence ne prouve en rien que de l’information ait pu couler. » La probité de M. Jean-François Houle n’a jamais été mise en doute, c’est plutôt le processus et le moment où M. Houle s’en est retiré qui est questionnable, selon nous.
Stopper le processus
Au lieu de s’attaquer à la crédibilité du syndicat, la Commission scolaire des Chênes devrait mettre un terme au processus actuel de privatisation afin de reprendre le dossier depuis le début, pour que les économies réalisées profitent ultimement aux élèves.
À nouveau, le syndicat demande aux commissaires qui se réuniront le 28 avril de stopper le processus et d’exiger que la Commission scolaire des Chênes discute sérieusement d’une solution en collaboration avec ses travailleuses et travailleurs syndiqués.
À propos
Le secteur scolaire de la FEESP–CSN regroupe 37 syndicats qui représentent environ 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. Le Secteur soutien cégeps de la FEESP–CSN regroupe quant à lui plus de 4500 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et deux centres informatiques, situés dans 11 régions administratives du Québec.
Texte : Martin Robert, Service des communications de la CSN