Semaine des services de garde en milieu scolaire au Québec : un réseau malmené qui mérite mieux!

(Sainte-Thérèse, le 18 mai 2016) - Le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles tient à souligner le dévouement exceptionnel de ses membres travaillant dans le milieu des services de garde, et ce, à tous les jours de l’année scolaire, dans le cadre de la Semaine des services de garde en milieu scolaire au Québec.

Un service essentiel

Ainsi, le syndicat appuie l’initiative de l’Association des services de garde en milieu scolaire du Québec, qui lance une semaine thématique visant à reconnaitre l’apport de ces services. « Beaucoup d’élèves passent une bonne partie de leur temps dans ces services au cours d’une journée et ce temps passé à l’extérieur des salles de classe a un impact réel sur les capacités d’apprentissage de ces élèves » mentionne Stéphanie Gratton, vice-présidente du syndicat, elle-même éducatrice en service de garde.

Elle ajoute que le personnel qui évolue en service de garde scolaire assure aux élèves un environnement sécuritaire et les activités qui s’y déroulent ne sont pas seulement du remplissage de temps libre.  « Tout est bâti pour amener l’élève à développer des capacités dans 5 sphères vitales de l’apprentissage, soit les sphères morale, sociale, affective, cognitive et psychomotrice. Ce travail aide donc l’élève à performer davantage en classe »,  soutient Mme Gratton.

Des coupures qui ont un impact

Toutefois, le syndicat tient à rappeler qu’un réseau de service de garde mal financé et laissé à lui-même provoquera des conséquences négatives sur les capacités d’apprentissages des élèves qui le fréquentent.

En effet, les services de garde en milieu scolaire souffrent des compressions budgétaires imposées au secteur de l’éducation au même titre que les écoles. Le matériel se fait plus rare, les sorties sont moins intéressantes, les ratios sont étirés à leur extrême limite et souvent dépassés.

« On entend de plus en plus des histoires à l’effet qu’un élève est déplacé de groupe en groupe, durant une même journée, ce qui affecte son sentiment de sécurité. Le principe de stabilité fait les frais des coupures.

De plus, on oublie souvent le fait que les travailleuses et travailleurs en service de garde ont des horaires atypiques, séparés en trois périodes dans la même journée et que le nombre d’heures effectuées dans une semaine permet rarement d’atteindre le statut de salariés à temps plein.

Lorsqu’on travaille en service de garde, la précarité fait partie de notre réalité. Cette réalité est d’autant plus vraie, lorsque les horaires des travailleuses et travailleurs sont charcutés en plein milieu de l’année pour des soucis d’économie d’argent », souligne une fois de plus Mme Gratton.

Si le Parti libéral du Québec réfléchit actuellement à une réforme en profondeur de l’éducation au Québec comme il l’a fait à son conseil général de la fin de semaine du 13 mai, il ne doit surtout pas oublier les réalités difficiles que les services de garde vivent actuellement et il ne doit surtout pas les traiter en vase clos.

Le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles est composé de près de 2200 membres, dont près de 700 évoluant dans le milieu des services de garde. Il invite par ailleurs la population à signer une carte postale pour la défense des services de garde éducatifs qui sera acheminée au gouvernement et qui est disponible au syndicat même.

Pour information :
Stéphanie Gratton, Vice-présidente
450-974-7000, poste 1906
csn.cssmi@cssmi.qc.ca