Une mobilisation partout au Québec pour défendre le droit de négocier

Projet de loi 110

Plus de 160 syndicats CSN d’employé-es des secteurs municipal et transport participent aujourd’hui à une action autour de leurs lieux de travail un peu partout au Québec afin de marquer la reprise des travaux à l’Assemblée nationale.

Tout au long de la journée, les membres des syndicats poseront des panneaux exprimant leur colère et leur refus d’être relégués au statut de travailleuses et travailleurs de seconde classe au Québec par le gouvernement Couillard, ce qui résulterait du projet de loi 110 déposé le 10 juin dernier par le ministre des Affaires municipales de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux.

« Le PL 110 est une attaque sans précédent contre une partie de la main-d’œuvre québécoise, commente le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Denis Marcoux. S’il est adopté à l’Assemblée nationale cet automne, des milliers de travailleuses et travailleurs verront leur droit fondamental de négocier bafoué, voire éliminé par le nouveau pouvoir du ministre de décréter leurs conditions de travail. Il s’agit de discrimination législative pour fins politiques des libéraux, et c’est odieux ! »

L’action coordonnée d’aujourd’hui marque le début d’une importante mobilisation. Cet automne, afin de contrer l’adoption du projet de loi, les syndicats seront appelés à voter un plan d’mobilisation qui vise une intensification des actions au cours des semaines à venir.

« Nous allons nous battre jusqu’à la fin. Nous interpellerons la population, ainsi que nos élu-es municipaux et nos député-es locaux. Nous voulons livrer le message que c’est inacceptable dans une démocratie de s’attaquer à nos droits de cette façon brutale et discriminatoire », déclare Yvon Godin, le vice-président de la FEESP et responsable politique du secteur municipal.

Selon la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, cette bataille menée par les employés touchés par le PL 110 est fondamentale.


Le Syndicat des cols bleus de Gatineau a tenu un point de presse devant la Maison du citoyen (hôtel de ville de Gatineau)

« Nos membres sont fiers de leur travail, qu’ils font pour la population, déclare Francine Lévesque. Il faut briser l’idée qu’ils ne sont que des gras dur. Ces militantes et militants défendent le droit de tout le monde d’être syndiqué, d’améliorer les conditions de travail et de vie, et pour ce faire, de négocier librement. Leur lutte, c’est la lutte de chaque personne qui œuvre au Québec – pour préserver le droit fondamental de négocier. Le droit à une réelle négociation est garanti par la charte tel que l’a édicté la Cour Suprême. »

Texte: Lyle Stewart, Service des communications CSN