Les travailleurs de l'usine de cogénération Chapais - Énergie, opérée par Probyn Power Service, ont adopté en assemblée jeudi le 27 octobre dernier l'entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. C'est dans une proportion de 70 % que ces travailleurs hautement qualifiés, qui opèrent l'usine 24 heures par jour, 7 jours par semaine, produisant environ 219 000 MWH par année pour Hydro-Québec, ont adopté la recommandation de leur comité de négociation.
La nouvelle convention collective, d'une durée de 5 ans (2011-2016), comporte des avancées importantes, notamment : des majorations salariales de 10,75 % à 17,18 % sur 5 ans, conduisant les plus hauts salariés à 35,34 $ l'heure en 2015. Dès le 1er décembre, les mécaniciens, les opérateurs, les préposés au combustible et les opérateurs de relève bénéficieront de majorations substantielles de leur taux horaire. De meilleures conditions de travail ont été obtenues pour les salariés temporaires de même que la création d'un nouveau poste de travail. Le régime de vacances et le régime de retraite seront bonifiés et les travailleurs auront un jour supplémentaire de congé hebdomadaire par mois, conséquemment à la mise en place d'un nouvel horaire de travail. Notons également le maintien du bonus annuel de 3 000 $, lié à l'atteinte de la production et les primes de disponibilités, majorées du double pour les fins de semaine et les fériés.
Pour le président du syndicat, affilié à la FEESP-CSN, Serge Martel, ce règlement est très satisfaisant dans le contexte actuel : « Bien sûr, nous avons encore du travail pour améliorer nos performances, comme la mise sur pied d'un comité de travail pour analyser les couvertures d'assurances afin d'éviter la modification du régime payé à 100 % par l'employeur ». Le porte-parole syndical poursuit : « De plus, deux autres forums sont mis en place pour échanger sur l'optimisation de la production et la formation continue ».
« Après ces longues négociations où l'ensemble de nos travailleurs ont supporté le comité de négociation, reflétant la hauteur du règlement négocié, nous devons continuer de faire en sorte que l'entreprise tire son épingle du jeu, par ces temps difficiles dans ce secteur d'activités », de conclure Serge Martel, président du syndicat CSN.