Le Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup - CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs de Rivière-du-Loup - CSN ont dévoilé un comparatif d'évolution des masses salariales annuelles versées par la municipalité entre 2005 et 2010. Obtenues en vertu de la Loi d'accès à l'information, ces données offrent une perspective diamétralement opposée à celle des élus et des dirigeants de la Ville.
En général, les données démontrent que les masses salariales des travailleuses et des travailleurs syndiqués n'ont pas suivi la même progression que celles des cadres et des élus. L'observation la plus remarquable démontre qu'en 2012, la ville compte 38 cadres, soit dix de plus qu'en 2005 et que leur masse salariale a augmenté de près de 61 % entre 2005 et 2010.
Dans le cas des cols bleus, alors qu'on observe une baisse du nombre de postes permanents compensés par une hausse équivalente de postes temporaires, la masse salariale totale a régressé de 4,36 % en six ans. Toujours en comparant les données de 2005, notons qu'en 2012, année où la masse salariale n'est pas disponible, la Ville aura réduit de près du tiers le nombre de postes permanents, tout en ajoutant trois postes temporaires. « En six ans seulement, comment la Ville peut-elle justifier une telle augmentation du nombre de cadres qui occasionne une dépense de près d'un million de dollars pour les contribuables louperivois? », de questionner Jacques Pelletier, président du Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup - CSN.
Dans le secteur des loisirs, on observe également une baisse du nombre de postes et une légère hausse de 13,78 % de la masse salariale sur la période de six ans. En 2012, la Ville aura réduit de 17 à 11 le nombre de postes. « Le conseil municipal tente de faire porter le poids de l'importance des dépenses de la Ville sur le dos de nos membres. Les données dévoilées aujourd'hui démontrent plutôt que l'administration coûte de plus en plus cher, au même moment où celle-ci livre la ville de Rivière-du-Loup aux mains du secteur privé. Comment expliquer une telle augmentation du nombre de cadres? », de questionner à son tour Micheline Paré, vice-présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs de Rivière-du-Loup.
Dans le but de tenir les citoyennes et les citoyens adéquatement informés sur l'évolution des dépenses salariales de la Ville, les membres des deux syndicats ont décidé d'envoyer plus de 41 000 copies d'un document informatif exposant les données dévoilées ce matin.
Le Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup - CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs de Rivière-du-Loup - CSN, sont membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Source : Conseil central du Bas-Saint-Laurent – CSN et FEESP– CSN
Texte: Martin Petit, Service des communications de la CSN