Sans contrat depuis le 1er janvier 2010, les travailleurs et les travailleuses de la municipalité de Cap-Chat ont manifesté leur mécontentement relativement à la lenteur des négociations avec la municipalité. Ils ont particulièrement dénoncé l'intransigeance de l'employeur qui s'objecte à introduire un régime d'assurance collective dans le contrat de travail. Presque tous les aspects normatifs ont été réglés et il ne reste que les aspects monétaires. En plus de la question de l'assurance, deux autres demandes demeurent en litige : les augmentations salariales ainsi qu'une hausse de la participation de l'employeur au régime de retraite.
Relativement aux augmentations de salaires, le syndicat demande qu'elles suivent l'indice des prix à la consommation (IPC). « Cette demande ne devrait pas freiner la poursuite des négociations puisque c'est déjà la pratique depuis longtemps. En ce qui concerne une hausse de la participation au régime de retraite, il est important de bonifier celui-ci à un moment où la crise financière mondiale malmène tous les programmes publics. Cette hausse touche à la fois les employés et l'employeur », de souligner le président du syndicat, Léo Houde.
« Nous sommes à peu près la seule municipalité syndiquée au Québec qui ne bénéficie pas d'un régime d'assurance collective. Pour leur part, les cadres bénéficient d'un tel régime, ce qui impose un traitement inéquitable entre eux et les syndiqué-es, une situation qui n'est pas acceptable pour nous. Il s'agit d'une question d'équité et de gros bon sens. La mise en place d'un tel régime d'assurance procurerait non seulement une meilleure protection des travailleurs, mais permettrait aussi à l'employeur de favoriser une meilleure rétention de son personnel », de conclure monsieur Houde.
Irrités par les négociations qui piétinent, les membres du syndicat entreprennent une série d'actions qui visent à obtenir le respect par une entente satisfaisante pour les deux parties.
Le Syndicat des employés municipaux de Cap-Chat (CSN) regroupe 11 travailleuses et travailleurs affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics-CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine compte plus de 4500 membres regroupés dans 79 syndicats. La CSN représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.
Source: FEESP
Texte: André Legault, conseiller syndical (Chandler)