Les travailleurs manuels de la Ville de Terrebonne ont choisi la journée dédiée au travail décent pour prendre part à une grande marche festive et exercer une pression sur l'employeur avec lequel ils sont en conflit depuis le 11 juillet dernier. Ils ont également profité de l'occasion pour inaugurer la caravane qui les accompagnera dans leurs actions de mobilisation tout au long du conflit.
Des négociations difficiles
Lors de la réunion du conseil de ville de Terrebonne le 1er octobre dernier, le maire a laissé tomber qu'il avait tout fait pour négocier avec les travailleurs manuels en grève depuis le 11 juillet. « Cette déclaration est surprenante puisque depuis le déclenchement du conflit, les surveillants et surveillants concierges ainsi que les cols bleus ont fait savoir à de nombreuses reprises à la Ville leurs disponibilités pour discuter », a déclaré Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.
« Il semble que la Ville ait tout fait pour négocier, sauf... négocier », a souligné Denis Renaud, président du Syndicat des employés manuels de la Ville de Terrebonne. Pourtant, les représentants de la Ville n'ont consacré qu'une vingtaine d'heures à la négociation en cinq mois en une dizaine de rencontres qui ont à peine duré deux heures chacune, ce qui ne fait pas preuve d'une grande réceptivité », a-t-il ajouté.
En date du 27 juin, le représentant de l'employeur a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de rencontrer les syndiqué-es avant le 20 août. Lors de cette séance du 20 août, il n'a pas réagi à la proposition du comité de négociation sur l'organisation du travail. La séance a donc duré 20 minutes et aucune autre date n'avait été prévue pour les semaines à venir.
La balle est dans le camp du maire
Le lendemain de la réunion du conseil de ville, le syndicat a de nouveau montré sa bonne volonté pour une reprise des négociations en envoyant à l'employeur plusieurs dates de négociation. Le 2 octobre au matin, la Ville a répondu en proposant de rencontrer les surveillants et surveillants concierges le 15 octobre prochain. Elle a par la suite proposé de rencontrer les cols bleus le 10 octobre.
« Reste maintenant à voir si la Ville entend négocier de façon constructive, car tant et aussi longtemps qu'elle ne fera pas preuve d'une véritable ouverture, les travailleurs manuels de Terrebonne ne lâcheront pas et nous les appuierons sans réserve », a conclu Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN)
Photographe : Normand Blouin