Réunis à Trois-Rivières les 23 et 24 janvier derniers, les délégué-es du secteur transport scolaire (STS) de la CSN ont convenu qu’après presque un an d’attente, leur patience a des limites. Malgré leurs demandes répétées que soit nommée une nouvelle présidence à la table nationale chargée d’évaluer leur emploi, la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, madame Marie Malavoy, demeure inactive dans ce dossier depuis mai 2013. Conséquemment, les conductrices et les conducteurs entameront une tournée de sensibilisation et de mobilisation, sur le thème En route vers le respect, auprès des ministres et des députés, qui vise essentiellement à faire reconnaître la valeur de leur travail.
« Ça fait maintenant 10 mois que les travaux de la table nationale sont suspendus, faute de volonté politique, a déploré Jacques Forgues, président du STS de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP). Nous n’allons pas rester les bras croisés, nous serons sur le terrain, car notre demande est légitime. Nous méritons le respect et cela passe par des conditions de travail et des salaires décents ». Les conductrices et les conducteurs, qui avaient déjà manifesté leur impatience le 30 octobre dernier à Québec, exigent donc que la ministre nomme dès maintenant une personne à la présidence de la table afin que les travaux reprennent sans plus de délais.
Rappelons qu'au mois de novembre 2012, la ministre Malavoy a mis sur pied un comité de travail ayant pour mandat la réalisation d’un exercice complet d'évaluation de l'emploi de conductrice et de conducteur d'autobus scolaire sur la base d'emplois comparables. Ce comité est composé entre autres de représentantes et de représentants des transporteurs scolaires, de la CSN et du gouvernement. Les travaux allaient bon train jusqu’à ce qu’en mai 2013, le départ inattendu du président ait paralysé les travaux.
« L’inaction du gouvernement maintient une iniquité salariale et bloque la reconnaissance de leur métier, qui est de transporter de manière sécuritaire les enfants du Québec. Nous allons donc sensibiliser les élu-es et l’opinion publique au respect que méritent ces femmes et ces hommes », a martelé Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) et responsable du secteur transport scolaire.
Rappelons que plus de 575 000 écoliers – soit un peu moins que 60 % des élèves du primaire et du secondaire – montent à bord d’autobus scolaires tous les jours.
À propos du secteur transport scolaire (STS) de la FEESP–CSN
Le STS regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3000 travailleuses et de travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) de la CSN. La fédération compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.
Texte: Philippe Leclerc, Service des communications de la CSN