Réunis en assemblée générale le 17 mars dernier, les employées et employés syndiqués de la Ville de Sainte-Thérèse se sont prononcés, à l’unanimité, en faveur du déclenchement de moyens de pression.
Ce vote a été précédé par un autre vote unanime, celui du rejet de la dernière offre patronale à l’égard des enjeux liés à la retraite des employées et employés syndiqués.
Les parties se sont rencontrées à de nombreuses reprises au cours des vingt-sept mois, qui se sont écoulés depuis l’échéance de la convention collective de travail. Le syndicat et la Ville ont pu s’entendre sur l’ensemble des enjeux d’ordre normatif du contrat de travail, sans toutefois être en mesure de conclure une entente sur les enjeux d’ordre monétaire.
Les enjeux liés à la retraite demeurent, jusqu’à aujourd’hui, le cœur du litige. En décembre passé, la Ville et le syndicat étaient pourtant tout près d’une entente à cet égard, mais le dépôt du projet de loi de la ministre Maltais sur les régimes de retraite est venu brouiller les cartes.
« En réalité, la Ville a fait volte-face et nous a déposé au retour des Fêtes une proposition globale sur les enjeux de retraite, qui comportait des reculs par rapport aux paramètres sur lesquels nous nous étions entendus », déclare Daniel Gauthier , président du syndicat.
C’est sans délai, qu’au lendemain de leur assemblée générale, les employées et employés syndiqués cols bleus et cols blancs de la Ville ont mis en œuvre leur mandat de moyens de pression.
À cette étape-ci de la négociation, il n’est nullement question pour le syndicat de perturber les services offerts à la population de Sainte-Thérèse. Un récent sondage effectué par la Ville a d’ailleurs démontré que 93% des citoyens se disent satisfaits des services que leur offre leur municipalité. Pour le syndicat, il est évident que ce résultat est le reflet, sans équivoque, du professionnalisme de ses travailleuses et travailleurs cols bleus et cols blancs syndiqués, qui ont le souci d’offrir une prestation de travail de qualité au quotidien. Ainsi, en retour, celui-ci juge être en droit de s’attendre à une certaine forme de reconnaissance de la part des élus de la Ville envers leurs employées et employés syndiqués, ce qui n’est actuellement pas le cas.
Pour le syndicat, cette reconnaissance ne peut se traduire autrement que par la conclusion rapide d’une nouvelle convention collective, assurant une retraite décente à l’ensemble des employés et employées syndiqués de la Ville.
Le syndicat entend bien poursuivre et accentuer ses actions de visibilité au cours des prochaines semaines et compte particulièrement sur l’appui de la population de Sainte-Thérèse.
Les négociations sont maintenant au point mort, aucune autre date de rencontre n’est prévue entre les parties.
Le Syndicat des employées et employés de la Ville de Sainte-Thérèse - CSN représente un peu plus d’une centaine de cols bleus et cols blancs de la Ville de Sainte-Thérèse. Celui-ci est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP) et au Conseil central des Laurentides CSN.
Texte: Martin Bourgeois, CSN Laurentides