Réunis en assemblée générale le 7 mai dernier, les syndiqués de la Régie intermunicipale ont adopté, dans une proportion de 80%, l’entente de principe intervenue quelques semaines auparavant.
Rappelons que les syndiqués ont obtenu, le 7 mars 2012, leur accréditation auprès du ministère du Travail. Neuf mois plus tard, en janvier 2013, les parties commençaient la négociation de la toute première convention collective de travail des syndiqués. Depuis, plusieurs rencontres ont eu lieu entre les parties patronale et syndicale sans que celles-ci puissent en arriver à une entente. Il aura fallu que la partie syndicale demande l’intervention d’un conciliateur du ministère du Travail du Québec, en plus de brandir la menace d’un arbitrage de première convention collective, pour que les parties en arrivent à une entente.
« La détermination et la solidarité de nos membres auront été des déterminants dans l’atteinte de nos objectifs de négociation. Notre employeur se sera opposé à toute forme de reconnaissance de notre syndicat jusqu’à la toute dernière minute », déclare Benoit Houle, président du syndicat.
En effet, dans les derniers instants de la négociation, l’employeur refusait toujours l’intégration à la convention collective de toute forme de texte impliquant la reconnaissance de droits syndicaux.
Malgré tout, au final, les syndiqués ont atteint tous leurs objectifs de négociation incluant une pleine rétroactivité des salaires de 4%, en plus d’une augmentation générale annuelle des salaires de 8% pour les trois années de la convention collective, qui prendra fin en 2017. L’employeur s’est, de plus, engagé à verser une contribution de 13 % des salaires aux régimes de retraite de chaque salarié syndiqué au cours des trois années de la convention collective.
« C’est une grande victoire pour nous tous puisque notre nouvelle convention collective impose à l’employeur une pleine et entière reconnaissance de notre syndicat et de son fonctionnement. La négociation n’a pas été facile, nos membres ont été patients et le résultat parle de lui-même », souligne Benoit Houle.
La Régie intermunicipale des déchets de la Rouge est située sur le chemin du parc industriel à Rivière-Rouge. Celle-ci emploie une douzaine d’ouvrières et ouvriers chargés de l’enfouissement de déchets domestiques, du tri de matières recyclables domestiques et de la gestion des déchets domestiques dangereux. 36 municipalités de 3 MRC différentes de la région acheminent leurs déchets à la Régie.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Régie intermunicipale de la Rouge – CSN représente une douzaine d’employé-es et est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP) et au Conseil central des Laurentides CSN.
Texte: Martin Bourgeois, CSN Laurentides