La CSN condamne l'adoption du projet de loi 3 du gouvernement libéral, qui devient la Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestation déterminée du secteur municipal, et est très préoccupée par l'impact de cette loi sur l'ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec.
Une loi inadmissible
Bien qu'un certain nombre d'assouplissements ont été apportés au projet de loi 3 en raison du travail parlementaire de l'opposition, la centrale syndicale juge que la loi demeure tout à fait excessive et injustifiée.
« Il va sans dire que la constitutionnalité de cette loi sera contestée, souligne d'entrée de jeu la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, car elle contrevient aux droits fondamentaux de la liberté d'association et de la liberté de négociation ».
« Le gouvernement libéral a choisi d'entreprendre sa politique d'austérité en attaquant de front les travailleurs municipaux. Il a activement alimenté le discours qui les dépeint comme des gras durs et des profiteurs du système. Il a nourri le cynisme sur leur dos. Il leur fait maintenant subir concrètement avec la loi tout le mépris entendu au cours des derniers mois. C'est indigne d'un gouvernement », a aussi déploré Francine Lévesque.
Le président de la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), Denis Marcoux, ajoute sa voix à celle de la CSN pour dénoncer la loi. « Les nouvelles mesures législatives vont réduire les revenus de retraite des travailleurs qui épargnent honnêtement pour pouvoir assurer leurs vieux jours. C'est un vol pur et simple des travailleurs qu'il pourra maintenant commettre avec cette loi. Rarement un gouvernement n'était allé aussi loin dans de telles attaques », conclut Denis Marcoux.
Source : CSN, FEESP
Texte: Ariane Gagné