Sans convention collective depuis le 1er janvier 2015, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Cantley sont dépassés par les reculs importants que la partie patronale veut leur imposer. Après quatorze rencontres de négociation, dont la majeure partie en présence d'une conciliatrice du Secrétariat du Travail, les négociations sont toujours au point mort.
« Il nous est impossible d'avancer tant que l'employeur ne retirera pas ses demandes déraisonnables. Du côté syndical, nous avons fait preuve d'ouverture pour en venir à une entente en acceptant un compromis sur le déneigement et l'horaire d'hiver des cols bleus qui réduira les coûts d'exploitation. Pour sa part, la municipalité reste campée sur ses positions et veut faire reculer nos conditions de travail de 20 ans en arrière. » lance Josiane Rollin, présidente du Syndicat des employés(ées) de la municipalité de Cantley.
De plus, la municipalité désire supprimer plusieurs postes permanents à la voirie. Les personnes qui verraient leur poste aboli seraient transférées sur une liste de rappel. « Le comité de négociation patronal prétend que seulement quelques personnes seraient suffisantes pour effectuer toutes les opérations de la municipalité, été comme hiver. Qu'est-ce que vous croyez qui se produira si l'on ne peut pas garantir un minimum d'heures de travail à nos cols bleus ayant de nombreuses années d'expérience? Ils devront se chercher du travail ailleurs et une expertise précieuse sera perdue » déplore madame Rollin.
Le syndicat demeure convaincu qu'il est possible d'en venir à une entente satisfaisante pour les deux parties. Madame Rollin souhaite en venir à une entente au cours des prochaines semaines sur les enjeux normatifs afin que nous puissions enfin d'amorcer la négociation des clauses à incidence monétaire de la convention collective.
À propos de la CSN
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur municipal, la FEESP défend près de 6 300 membres. Le Conseil central des syndicats nationaux de l'Outaouais rassemble sur une base régionale plus de 10 000 syndiqué-es issus tant des secteurs public que privé. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d'activité.
Source : Conseil central des syndicats nationaux de l'Outaouais
Texte: Marc-André Beauchamp Diotte