Historique

À l'automne 1997 et à l'hiver 1998, le secteur transport scolaire de la FEESP-CSN a été le leader lors de la mobilisation nationale concernant le financement du transport scolaire au Québec. La détermination et la mobilisation de nos membres ont forcé le gouvernement à procéder à des coupures de financement moindres qu'initialement prévu. Nous avons travaillé à créer un caractère spécifique à notre métier.

Nous avons participé à des comités mis sur pied par le ministère des Transports et le ministère de l'Éducation. Ces comités ont permis aux chauffeurs et chauffeuses de porter leurs revendications (caractère professionnel du travail, sauvegarde et consolidation des emplois et amélioration des conditions de travail).

À l’automne 2002, il y a eu le lancement de la campagne nationale dans le transport scolaire à Trois-Rivières, qui a été une réussite sans pareil.

En janvier et février 2003, nous avons effectué une tournée de tous les députés de nos régions afin de mobiliser nos membres, faire comprendre au gouvernement nos besoins criants dans le financement du transport scolaire et arriver à une vraie reconnaissance de notre métier par le gouvernement sans oublier le besoin d'une politique de discipline et de sécurité dans le transport scolaire.

Nous continuons à tracer la voie qui mène à la reconnaissance pleine et entière de notre métier de conducteurs et conductrices d’autobus scolaire.

La lutte et les actions continuent!

Printemps et automne 2010 :

Le 28 avril 2010, il y a une rencontre avec la sous-ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, pour déposer la plateforme salariale.

Le 15 octobre 2010, une autre rencontre avec la sous-ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport a lieu.

En novembre 2010, les autobus jaunes se font voir et entendre, car les conducteurs et conductrices des véhicules scolaires souhaitent sensibiliser les politiciennes et politiciens ainsi que la population aux revendications relatives à leurs conditions de travail. C’est la virée jaune dans toutes les régions du Québec pour interpeller les député-es.

Hiver et printemps 2011 :

En février 2011, le secteur transport scolaire adopte un mandat de recherche de 3 jours de grève et de manifestation nationale.

En mars 2011, nous entamons une tournée d’assemblées générales pour obtenir un mandat de grève de 3 jours.

Le 9 avril 2011 a lieu une manifestation nationale à Montréal lors de laquelle nous annonçons l’application du mandat de grève pour les 3, 4 et 5 mai.

Le 11 avril 2011, il y a des pourparlers entre la CSN et la ministre Line Beauchamp.

Le 21 avril 2011, pour faire suite aux pourparlers du 11 avril, la ministre Beauchamp annonce la mise en place d’un Comité mixte sur le transport scolaire.

Le 26 avril 2011 lors d’une rencontre du secteur transport scolaire une décision est prise, soit celle de suspendre la grève et de participer aux travaux du Comité mixte sur le transport scolaire.

En mai 2011, le Vérificateur général du Québec dépose un rapport pour l'année 2010-2011. On peut y lire que les bases sur lesquelles est alloué le financement du transport scolaire ainsi que la façon d’octroyer les contrats doivent être revues.

Le 9 mai 2011 a lieu la première rencontre du Comité mixte sur le transport scolaire.

Hiver 2012 :

Le 16 janvier 2012, nous déposons le rapport du Comité mixte sur le transport scolaire.

Le 15 février 2012 lors d’une réunion du secteur transport scolaire et à la suite du rapport du comité mixte, nous adoptons un plan d’action.

Hiver et printemps 2013 :

En janvier 2013, le Comité d’évaluation de l’emploi de conductrice et conducteur de véhicule de transport scolaire est créé par le gouvernement.

La CSN et la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) participent à ces travaux avec des représentants du gouvernement.

En mars 2013, les travaux sont suspendus à la suite de la démission du président de la table de travail du comité.

Printemps 2014 :

Le 5 mai 2014, il y a reprise des travaux et déclenchement des élections.

Printemps et automne 2015 :

En avril 2015, le rapport des travaux est enfin déposé. On peut y lire que le taux horaire minimal qui devrait être versé aux conductrices et conducteurs d’autobus scolaire est de 19.04 $.

En septembre 2015, après avoir accordé un délai raisonnable au ministre de l’Éducation pour qu’il prenne connaissance du rapport et devant son mutisme, nous informons nos syndicats du résultat du rapport.

Printemps et automne 2016 :

En avril 2016, il y a dépôt au secteur transport scolaire d’une stratégie à adopter afin de faire reconnaitre les résultats du rapport de la table nationale.

Il est alors recommandé de revendiquer des conditions minimales dans le transport scolaire par voie de décret comme il en existe dans d’autres secteurs d’activité.

Les syndicats ont le mandat de prendre contact avec la FTA afin de les convaincre de mener cette bataille avec nous. Cette rencontre a lieu en juin 2016.

En octobre 2016, la FTA décline l’invitation.

Une nouvelle demande pour une rencontre avec le ministre de l’Éducation est faite, mais reste lettre morte.

Hiver, été et automne 2017 :

Le 19 janvier 2017, devant le silence du gouvernement, les syndicats du secteur transport scolaire réunis à Québec adoptent une première phase de mobilisation.

Une tournée provinciale est entreprise pour informer tous nos membres de la situation et ainsi bâtir une mobilisation autour de la reconnaissance réelle du métier de conductrice et conducteur d’autobus scolaire.

À la fin de cette tournée, une nouvelle rencontre sectorielle a lieu afin de débattre et de mettre en place une deuxième phase de mobilisation.

En juillet 2017, lors d’une rencontre avec la FTA, cette dernière nous annonce qu’ils ferment toutes possibilités à un décret national sur les conditions de travail des conductrices et conducteurs d’autobus scolaire.

Par la même occasion, la FTA nous informe de leur sensibilité aux conditions de travail de leurs salarié-es et des difficultés d’attraction et de rétention de main-d’œuvre. Ils sont prêts à nous appuyer sur la revendication d’une enveloppe de financement supplémentaire fermée et dédiée uniquement à la hausse des conditions de travail.

En octobre 2017, les syndicats réunis à Drummondville adoptent le plan de mobilisation révisé, soit la phase III. Cette décision est prise considérant le refus des employeurs d’aller vers l’option d’un décret. La phase III maintient l’objectif d’obtenir le salaire déterminé par le rapport de l’évaluation de l’emploi partout au Québec comme condition de travail minimal par le biais d’une enveloppe supplémentaire, fermée et dédiée à la hausse des conditions de travail des salarié-es du secteur.

L’adoption de la phase III du plan d’action est prise dans les assemblées générales.

Nos gains

  • L’instauration du principe d’enveloppes budgétaires fermées, dédiées exclusivement au transport écolier, pour éviter que les commissions scolaires ne détournent ces fonds à d’autres fins.
  • Le report des contrats de gré à gré entre les transporteurs et les commissions scolaires pour empêcher la diminution des conditions de travail qui peuvent résulter d’un processus d’appel d’offres publiques.