Un savoir-faire reconnu : une belle leçon
Le Syndicat du personnel du Val-des-Cerfs à Granby compte une centaine d’employé-es. Des concierges, des ouvriers spécialisés, qui oeuvrent dans les 43 bâtiments de la Commission scolaire. Depuis plusieurs mois, un conflit entre deux employés perdure. La violence psychologique et verbale est omniprésente entre ces deux collègues et rend l’atmosphère lourde, très lourde. Jugeant que la situation avait assez duré, le syndicat interpelle l’employeur et réussit à le convaincre d’engager un consultant pour mener une enquête. L’affrontement entre les deux employés a des échos aux réunions du comité des relations de travail, où le syndicat talonne l’employeur afin qu’un suivi adéquat soit mené.
C’est alors que le syndicat sort de sa poche la documentation reçue lors d’une formation pour prévenir le harcèlement et la violence en milieu de travail, donnée par la Fédération des employées et employés de services publics. L’employeur, qui manifestement n’était pas autant au fait des actions à poser, s’intéresse au savoir-faire du syndicat et demande même des photocopies des documents. La Commission scolaire Val-des-Cerfs a tellement d’intérêt pour la problématique qu’elle accepte même la pro position du syndicat de créer sa propre formation destinée aux employés, qu’elle élabore en collaboration avec ce dernier. Plusieurs mois plus tard, la commission scolaire prend très au sérieux la question des problèmes psychologiques au travail.
En forçant en quelque sorte l’employeur à se responsabiliser, le syndicat a permis d’améliorer les conditions de travail de tous. Il reste toutefois un défi auquel le syndicat devra s’attaquer : celui de convaincre les directions locales de prendre au sérieux la question de la santé psychologique au travail. Mais le syndicat se dit que s’il a été capable de convaincre la commission scolaire de s’y attaquer, convaincre les directions d’école ne sera qu’une question de temps !